3 ) La voyageuse sur le banc

J’aimerai la fraîcheur, j’aimerai l’innocence d’un matin de printemps quand l’aube délicate lève son voile de dentelle sur l’espérance d’un jour nouveau. Je l’imagine alors posée là au creux de la rosée telle une fleur gorgée de vie et je l’entends rire et je l’entends chanter. Elle a dans le regard tous les bleus du monde, celui des océans et des cieux lointains et au creux de ses mains la promesse de demain…

Mais il est des rêves que l’on cueille et qui s’étiolent… Adieu MIRA

 

Lien vers l’ INTERVIEW

 

 

http://www.edilivre.com/la-voyageuse-sur-le-banc-1e745ac248.html

Naissance d’un livre  (article de Octobre 2014)

Un banc rencontré par hasard, posé là dans la verdure, au petit matin estival, ivre de senteurs des roses thé, une invitation à goûter à la sérénité du lieu…

Au clocher d’en face s’égrènent les heures dans la tiédeur du jour qui s’avance ..et là, dans ma p’tite tête à l’envers, ça n’a fait qu’un tour … J’avais trouvé le titre de mon prochain livre !

Merci Dame Nature de m’avoir soufflé ça dans l’oreille.  La voyageuse sur le banc est née

Il me reste à trouver l’image et j’ai une partie de l’été pour ça ..

Je m’en irai par les chemins et sans doute elle s’offrira à mon objectif. J’attends avec impatience cette rencontre du paysage dont je rêve.

Et au retour en Août, l’image accompagnait le titre !

 

« De la vieille malle aux souvenirs aux tiroirs secrets de nos âmes, le chemin est tracé en forme de cœur ». A.K.B

 La voyageuse sur le banc c’est l’histoire d’un voyage immobile, d’un voyage intérieur….

Un voyage que pourrait faire n’importe quelle personne assise sur un banc en se laissant porter par ses souvenirs et son imagination, un pèlerinage vers des lieux proches ou lointains mais marqués par des rencontres et des sentiments.

Entre journal intime et jardin secret, c’est juste un moment pour s’accorder du temps, celui du repos et de la réflexion.

 

 

Partir

« Le plus grand voyageur n’est pas celui qui a fait dix fois le tour du monde mais celui qui a fait une seule fois le tour de lui-même » Gandhi

La pensée est une grande voyageuse. Elle s’aventure à tous les chemins. Ceux d’aujourd’hui, ceux de demain.

Je me suis assise un jour sur un banc et en quelques heures, j’ai refait le tour de ma vie. Je suis partie glaner entre orties et coquelicots, mes moments de bonheur et mes heures de chagrin.

J’ai toujours eu une passion pour les bancs. Les bancs publics j’entends.

Je leur imagine des conversations. Il y a des bancs heureux, ceux qui se prélassent sous les arbres centenaires, dans la magie d’un soir qui tombe et qui s’ouvrent aux amoureux. Ils ont des oreilles indiscrètes, recueillent les promesses d’amour éternel et s’endorment sous le ciel étoilé.

Il y a les bancs des villes, posés là dans le tumulte et l’agitation. A eux les klaxons, les bruits de la rue, la lumière blafarde des réverbères, le chagrin des passants sans famille qui posent là leur solitude.

Et il y a MON banc, dans mon jardin secret, délicatement installé au bord de la mare. Lui se délecte du coin-coin des canards sauvages qui s’y aventurent, du bleu des iris d’eau, du rire des petits qui courent autour. Même les bancs n’ont pas tous la même vie !

C’est  bizarre de penser ça. Parfois  je me dis que je ne tourne pas bien rond. Allons donc, faire parler les bancs ! Quelle idée Madame ! Et pourtant ! Réfléchissez un peu !

C’est ainsi que j’ai revisité les lieux où mes pas m’ont menée. J’ai retrouvé les routes d’autrefois, ici, tout près et aussi au bout du  monde.

J’ai ouvert le vieux carnet dans lequel j’ai écrit mes rencontres. J’y ai retrouvé mes amours, mes amis, mes hasards.

Et dans les pages de mon journal intime, j’ai relu l’écriture fine et serrée qui contenait tous les sentiments liés à ces rencontres.

Alors j’ai réfléchi à la beauté du monde, à sa laideur aussi. De là sont nés des révoltes et des espoirs. J’ai posé un regard très personnel sur l’humanité. De ses bassesses à sa grandeur, j’ai échafaudé des rêves que je vous fais partager ici.

La pensée est universelle, les bancs aussi. Pas un pays au monde où les bancs n’existent pas. Ceux où l’on se pose, d’où que l’on soit et où que l’on aille. Parce que l’on a toujours, à un moment, l’envie ou le besoin de se reposer et de réfléchir, de s’accorder du temps, le temps de vivre.

Alors je vous souhaite un beau voyage dans mon livre. Et je vous souhaite aussi le temps de vivre votre voyage.

Annie K. Barbier